Affirmer cela c'est refuser toute autonomie du gallo par rapport au français.
L'exemple dans "Le gallo est un dialecte du français" montre clairement qu'il n'en est rien. Patour n'est pas une déformation de “pasteur” puisque l'explication est à rechercher dans la différence de traitement des voyelles latines.
Jean -Paul Chauveau, page 31 mentionne également l'originalité de l'emploi de la voyelle centrale en gallo qui se trouve en français dans des mots tels que « le » , « de « . En gallo, elle se rencontre dans des cas de figures inconnus en français : à l'initiale d'un mot “ecole”, en voyelle tonique menaijere, seule dans la conjonction e (et). Enfin en opposition à é, elle permet de distinguer des formes verbales : avë(avait) / avé (avez) .
Prenons encore le cas du mot chapeau. Dire que le pluriel gallo chapiaos est une déformation du français chapeau ,c'est oublier qu'il existe en gallo un son ao (diphtongue) qui n'existe pas en français.
D'autre part , le singulier de chapiaos est chapè et il entre dans une longue liste de termes comparables : batè, batiaos (bateau), coutè, coutiaos, pourcè, pourciaos… On voit bien ici apparaître des formes régulières pour distinguer le singulier du pluriel, un système d'oppositions.